Ouverture d'un compte en banque au Japon.

On ne fera part ici que de notre aventure — les ressources sur le net sont faibles ; mais on y peut trouver diverses références à d'autres banques.

Direction MUFJ Tokyo Mitsubishi 三菱東京 ! ai-je décidé, n'ayant l'intention de rester à Tokyo — il me fallait donc une banque qui ait un réseau suffisant dans le Kansai également. Si Tokyo est votre destination finale, il semble que Shinsei soit la moins chère ; bien entendu, la plus grande couverture reste celle de la Poste, présente même dans les coins les plus paumés, n'est-ce pas.

Premier hic : comment trouver la banque la plus proche de chez vous... ? Recherche infructueuses sur le net (en anglais) ; le site de MUFJ n'aide pas, étant tout-en-japonais (je maîtrise peu les kanji). Eh bien l'on a demandé à un des utilisateurs des distributeurs automatiques de Mitsubishi du coin — il y en a presque partout — où se trouvait la succursale la plus proche (Ah, il vous faudra bien aller jusqu'à Futakotamagawa...), puis tapé sur google, en kanji, le nom de la banque, celui du lieu, et hop, directement sur la page de la succursale, plan d'accès etc.
Une chose de faite.

On y arrive — à noter que les ouvertures de comptes ne se font que jusqu'à quinze heures —, muni du passeport, de l'Alien Card, du sceau, et du justificatif d'enregistrement du sceau.
A l'entrée, un employé aiguille les entrants. Pour un compte, direction 3F.
On me prie de m'asseoir à un petit comptoir, me donne tous les documents — il y a des modèles —, et m'aide quand je ne sais quoi. Par exemple, mon année de naissance en années impériales...
La chose se corse quand je leur fait part de mon arrivée récente : Ah bon, donc il vous est impossible d'ouvrir un compte, car la loi dit qu'il faut être sur le sol nippon depuis au moins six mois pour pouvoir le faire... Ah la la, c'est la première fois que j'entends ça, et le leur dit... L'employée (il y a, par ailleurs, une écrasante majorité de femme parmi le staff : les fameuse Office Ladies, je suppose ? ) va se renseigner auprès d'un supérieur ; je continue de remplir les papiers. On discute à nouveau ; vient mon tour au guichet — partout, à la Poste aussi, ce système de numéros comme au rayon poisson de votre Auchan favori ; ). Là, il faut se justifier : pour quoi souhaitez-vous ouvrir un compte ? le meilleur argument a peut-être été qu'il faut bien un compte au Japon pour que je puisse envoyer de l'argent depuis mon compte en France et vivre au Japon... Quoi qu'il en soit, quand on vous dit C'est impossible — une constante, semble-t-il, dans les administrations, ou autres, qui ont à faire avec des étrangers : cas imprévu, voyez-vous — , eh bien ne vous démontez pas, ne soyez jamais agressif, et insistez, insistez : ça paie — pour ainsi dire.

On a opté pour un compte Super-Normal/Courant (...), qui présente des avantages croissants, en fonction de la somme qui se trouve sur votre compte. En dessous de 100 000 ¥, inversement, le compte vous coûte 320 ¥ par mois (si je me souviens bien), et il se ferme automatiquement quand les ressources nécessaires à ce prélèvement sont insuffisantes. Rien d'affrivolant, mais juste besoin du nécessaire : compte et carte de retrait. D'ici à l'arrivée de la carte au domicile, deux semaines, m'a-t-on dit : on verra bien si les délais se tiennent.
On a également opté pour la possibilité d'effectuer des opérations en ligne : ça prend cinq secondes supplémentaires, le temps de décider d'un code secret. Au regard de l'heure et demie de remplissage de feuilles, de parlementations et d'attente, ce n'est pas grand'chose, n'est-ce pas. ; )

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